Trois livres de Christian Bobin sont abordés : Éloge du rien – La vie passante – Lettres d’or. Les deux premiers sont dits dans leur intégralité.
Avec légèreté et sensibilité, Gille Crépin donne voix et corps à ces textes du début de l’œuvre de l’écrivain. Sonates et partitas de J.S. Bach ainsi que créations vidéo constituent un écrin délicat pour les mots de l’auteur.
Christian Bobin est comme un gardien de phare qui nous rappellerait avec une souriante ténacité que la vie est poésie.
Interprète : Gille Crépin
Mise en scène : Serge Dangleterre
Tableaux vidéo, scénographie et costume :
Kham-Lhane Phu
Conseiller technique : Thibault Crépin
Extraits musicaux : Partitas de Jean-Sébastien Bach
Le début de Éloge du rien :
Votre lettre est là, sur le bord d’un buffet de cuisine. Elle attend. Depuis bientôt une semaine, elle attend ma réponse. Une petite femme d’encre, modeste, avec sa jupe un peu froissée, ses phrases croisées sur ses genoux. A chaque regard sur elle, elle repose sa question. Et je ne sais toujours pas y répondre. Je la vois tous les jours. Je passe beaucoup de temps dans cette cuisine. J’y goûte un silence que les lumières du dehors font tinter comme du cristal. Ce silence est, depuis une semaine, secrètement troublé par votre lettre. Vous me demandez un texte pour votre revue. Un texte ou du moins quelques phrases. Elles seraient aimantées par cette question : Qu’est ce qui donne un sens à votre vie ? …
Dossier du spectacle Éloge du rien – la vie passante
Teaser du spectacle