Sur l'île de Paraiso, Adrian, le jeune fils de la famille dominante, fugue et découvre la vie des miséreux, ainsi que le secret familial. Il se débat pour exister par lui-même, et devra choisir entre la vie qui l'appelle et le pouvoir
Récit écrit et joué par Gille Crépin
Mise en scène: Marc Ferrandiz
Musique: Adam S. Callejon
Lumière: Pierre de Cazenove et Gille Crépin
Costumes et accessoires : Epices et Parfums
Graphisme: Didier Latorre
Relations publiques : Marie-Claire Mazeillé
Adrian l'enfant du paradis raconte la quête d'identité d'un jeune homme. Son parcours initiatique lui fait découvrir le monde impitoyable dans lequel il vit et le secret de ses origines.
L'argument
Zina, la nouvelle servante, met en émoi le cœur d'Adrian, mais il
ignore qu'elle n'est là que pour trouver la trace de son amie qui l'a
précédée dans son emploi. Le jour où Zina disparaît à son tour, Adrian
part à sa recherche. Il découvre alors la vie des pauvres de la cité.
Il rencontre Mado, l'épicière du coin de la rue du port, et Luigi, le
mendiant aveugle dont les paroles énigmatiques semblent lui indiquer où
il doit chercher. L'opposition d'Adrian avec son beau-père, le terrible
et richissime Manuel Ricardo Monest de Grandvilla, surnommé le
Capitaine, va alors prendre un tour violent. Le danger et les
révélations n'épargnent personne.
Le
cadre
L'île de Paraiso est un endroit clos où survit une population dont la
misère est totale. Il leur est interdit de sortir en mer sous prétexte
du danger, d'ailleurs réel, que celle-ci représente. Les quelques
braconniers marins sont poursuivis sans répit. Les familles riches qui
règnent sur la ville contrôlent complètement l'économie locale.
Celle-ci fonctionne sur le modèle des grandes propriétés agraires
d'Amérique Latine. Les employés qui travaillent dans la cité ne peuvent
se servir de l'argent gagné durement que dans les boutiques qui sont
gérées par les puissants. Le piège est efficace. Ces gens sont presque
des esclaves.
Les
personnages
Adrian, le protagoniste de cette histoire, ne sait pas qu'il est au
centre d'un drame ancien qui le dépasse. Il est comme ces héros de
contes populaires qui adhèrent à l'action qu'on leur propose. A partir
de son choix de retrouver Zina,
tout s'enchaîne sans qu'il maîtrise grand-chose. Voué à un destin de
luxe par son enfance privilégiée, il va perdre tout ce qu'il possédait.
Par contre, sans le savoir, son parcours lui évite de sombrer dans la
folie qui l'aurait emporté quand il aurait enfin connu le secret qui
l'entoure et qui est constitutif de son existence.
Zina est bien plus au fait de la réalité qu'Adrian. Son énergie, celle du désespoir, est sans limites. On sait qu'elle se battra jusqu'au bout malgré le peu d'atouts qu'elle possède. Elle est le symbole de l'élan vital. Convoitée par Adrian, elle est suffisamment intelligente pour comprendre le danger de cette attirance.
Le
Capitaine, Manuel
Ricardo Monest de
Grandvilla est un parvenu, un homme impitoyable qui, ayant
atteint ses objectifs de pouvoir et de puissance, est un peu sur la fin
de son parcours. Que peut-on vouloir quand on a tout ? Le pouvoir,
toujours. Mais une personne va lui tenir tête, son fils, enfin celui
qu'il considère comme tel. Il voudrait se succéder à travers lui, avoir
un enfant à son image. Mais Adrian refuse. Et cela va détruire le
Capitaine.
Les
autres personnages
L'épouse du Capitaine, Maristella,
n'est plus qu'une ombre. Il l'a épousée pour sa beauté, aujourd'hui
fanée et qui était sa seule force. Elle est liée au Capitaine par le
secret de la naissance de son fils. Il la tient, elle est captive.
Cependant son fils est tout pour elle et elle est capable de se
sacrifier pour lui.
Mado
tient, en secret, l'une des rares échoppes ou s'échange et se vend la
contrebande des pauvres. Chaleureuse, humaine, elle en connaît un bout
sur la misère. Elle va aider Adrian à comprendre la vie des gens
qu'elle côtoie. Sa présence va s'avérer déterminante.
Gilberto et ses amis figurent l'ombre de résistance au système de servitude local. Un peu bandits, cette position parallèle leur donne une conscience de la réalité inattendue.
Luigi, le
mendiant aveugle, ponctue cette histoire de ses chansons de marins et
de ses prophéties. Parfois incompréhensibles, ses propos prennent
toujours sens après coup. La fin de l'histoire dévoilera son parcours
sidérant.